Peut-on coexister avec les musulmans?
Les événement récents (j'écris au lendemain des graves incidents sur une plage Corse) révèlent une crispation sans précédent non pas entre les élites,mais entre les peuples occidentaux et islamiques. Il y a bien entendu le contexte des attentats avec un terrorisme au nom de la religion d'Allah qui va toujours plus loin dans l'abject, l'immonde au point de faire passer les nazis pour des tortionnaires honteux à l'hypocrisie très humaine (vu la manière dont ils ont voulu dissimuler à leur peuple le sort qu'ils faisaient subir aux juifs,alors que Daech surexpose chaque massacre, chaque torture sur le plan médiatique). Mais au delà, il y a le sentiment en Occident que la forte croissance du nombre de musulmans en Europe (immigration et natalité plus ou moins instrumentalisée) n'apporte que violence, bigoterie, insultes aux valeurs humanistes que nous avions eu tant de mal (car nous revenons de loin nous aussi) à institutionnaliser.
Par ailleurs, face à l'hégémonie islamique, face à un retour d'une partie non négligeable des musulmans à une pratique plus rigoriste,voire sectaire, l'Occident réagit, mais je ne pense pas qu'il sur-réagisse. De grands intellectuels comme Michel Onfray, mais surtout des apostats comme Majid Oukacha ont taillé en pièces tous les fondements de la religion musulmane, c'est à dire un livre sacré, le Coran truffé d'âneries, aspirant à la transcendance alors que son contenu fumeux, s'avère très daté au 7e siècle (après JC) et déjà pas très folichon concernant le respect de la personne humaine. Mais surtout on découvre un prophète à travers des Hadiths se livrant aux pires actions criminelles,le viol,la pédophilie,la lapidation des femmes adultères,le meurtre des mécréants et des juifs. A la lecture de ces ouvrages que personne tant parmi les intellectuels musulmans, ou leurs alliés droitdelhommistes n'est capable de contester sur le fond, on se demande si la coexistence avec tous ceux qui de près ou de loin suivent la religion d'Allah n'est pas impossible, voire suicidaire. Car même lorsque les personnes concernées affirment respecter les règles de la république, on peut penser qu'il ne s'agit pour certains que d'une modération de circonstance (Mahomet prônant la Taqya tant que les musulmans sont minoritaires avec l'intention claire d'imposer à terme l'ordre islamique le plus totalitaire).
Sans être naïf, je constate que les musulmans n'ont pas eu forcément besoin du cadre républicain pour prendre leur distance vis à vis de dogmes liberticides.A travers les siècles,il y a eu des périodes de durcissement du joug de la religion sur la société musulmane, et d'autres au contraire où un Calife, un grand Sultan comme Soliman a pu décider de libérer les esprits, de créer une législation non religieuse (le Qanoun) concurrençant officieusement la Charia, et de renoncer à la polygamie (tout en gardant un harem bien fourni, il est vrai). Au 19e siècle, la Nahda, a été une véritable renaissance de la société musulmane, atténuant les divisions entre les communautés (sunnites,chiites,chrétiennes,juives), introduisant la consultation des citoyens (Choura, déjà évoquée dans un Hadith) donc s'inspirant des débuts de la démocratie européenne. La société musulmane de la fin du 19e siècle et du début du 20e siècle est donc apaisée, pas seulement du fait de la perte progressive d'autorité de l'Empire Ottoman mais parce qu'il y a une volonté affirmée des musulmans de "moderniser" les rapports entre les personnes, entre les différentes communautés, entre les hommes et les femmes.
L'intégrisme islamique progresse depuis des années et en particulier depuis 1979, à la fois décisive en Iran, en Afghanistan, assez animée sur les dossiers libanais et palestiniens.En face, les pouvoirs prétendument laïcs et essentiellement marxistes ont suscité de plus en plus de rejet de la part des masses musulmanes, par leur bilan calamiteux sur le plan économique,par les scandales de corruption,par leur dérive dictatoriale, par leurs échecs militaires et politiques. Sans que les intégristes aient réussi grand chose à part des attentats, le reste des musulmans a donc du mal à se reconnaître dans un leader, dans un mouvement, un projet qui puisse à la fois incarner un renouveau politique, le progrès économique sans subir l'accusation d'être à la solde de l'Occident ou Israël. Même ce que l'on a appelé naïvement (et j'en fait partie) le printemps arabe, n'a pas apporté grand chose sur ce plan, bien au contraire, puisque l'instabilité a nourri la dérive apocalyptique de Daech.
Reste que le pessimisme ambiant fait sous-estimer l'attraction qu'exerce la modernité apportée par l'Occident et maintenant les pays asiatiques, parfois même au fin fond des régimes les plus autoritaires comme l'Arabie Saoudite ou l'Iran. La plupart des musulmans lorsqu'ils ne subissent pas la pression communautariste ont les mêmes aspirations matérialistes, les mêmes passions, parfois les mêmes goûts musicaux et il est probable qu'ils soient capables de la même empathie vis à vis des autres, voire du même raisonnement "cartésien". Ils sont donc avant tout des humains, des citoyens d'une république pour une bonne partie d'entre eux, avant d'être des "muzz".
(En photo, Délégation Algérienne aux Jeux de Rio 2016, plus de "blondes" que de femmes en tenue islamiquement compatible)